My Sweet Mauritius: EBONY, DAME NATURE

Sur les hauteurs de Chamarel, dans le Sud, une réserve naturelle de 50 hectares a vu le jour comme au premier jour. Dix ans de gestation, pour revenir à ses origines. Un pari fou relevé par Owen et Mary Ann Griffiths pour retrouver la forêt mauricienne dans sa splendeur endémique. Unique, rare et plus précieux encore. Un héritage pour aujourd'hui et demain. Pour nous et les générations futures. EBONY, Ayo J'Adore !

Depuis 2006, le travail accompli fut titanesque ET il n'est pas fini ! Sur les 50 hectares que compte Ebony, 13 ont retrouvé leur ADN. Chaque petite parcelle fut inspectée pour être épurée des plantes exotiques (venues d'ailleurs au fil des colonisations), les graines des plantes indigènes ont été récoltées pour être mises en pépinière et replantées... Un process et une histoire magnifiquement expliqués dans le musée à l'entrée de la réserve.

Mais rien ne vaut le Live ! En sortant du musée, un guide formé et enthousiaste vous attendra pour partir à la découverte de cette flore endémique en 4x4 ou à pieds pour les plus sportifs et ceux qui aiment la grimpette !

Sur l'un des versants, une grande passerelle déambule dans la forêt sur quelques kilomètres. Surplombant la vallée, offrant quelques beaux panoramas, on s'infiltre dans cette végétation qui d'emblée offre sa diversité parmi les 130000 plantes réintroduites... Sur les 11 espèces d'ébènes, 7 ont été retrouvées au sein d'Ebony...

Tout au long du parcours, le guide nous fait découvrir des espèces rares, disparues parmi d'autres plus communes comme les fougères, aloés, palmiers etc... On s'arrête sur le figuier étrangleur, le cauliflore dont la vertu est de fleurir sur le tronc, bois pintade, patte poule à piquant... Parfois invisible, il faut l'oeil de l'initié pour débusquer le petit plan !

La poésie mauricienne se retrouve dans les appellations des espèces et c'est non sans un certain sourire qu'on découvre le pot de chambre jako tandis que des cheveux d'ange nous attendent un peu plus loin...

Reprenant notre visite, nous partons la haut, tout la haut. Et c'est avec un sourire béat qu'on découvre un panorama exceptionnel, le regard embrassant tout le lagon du Morne.

On resterait là volontiers des heures à se délecter de tant de beauté sirotant une citronnelle fraiche maison. Un moment de grâce comme seule Dame Nature sait donner. L'infiniment petit devenant infiniment grand. On repart comme un ambassadeur et défenseur de cette nature qu'il nous faut préserver, protéger... Bravo Owen et Mary Ann. Ce que vous faites est exceptionnel.