Ayo, J'Adore ! Allégorie d'un quotidien mauricien by Poupette des Îles, en vadrouille et en toute liberté...

SURIMPRESSIONS by HUBERT MARY

Entre mots et photos, Hubert Mary nous livre ses impressions et surimpressions. Se laissant guider par les hasards ou les rencontres, la curiosité ou les interrogations... 

"J’étais venu à Maurice, en voisin, depuis la Réunion, mais en voisin curieux, avec cette envie de faire connaissance. Pas de programme, pas de carte, une adresse pour loger les deux ou trois premiers jours et du temps devant moi. Arrivé à Mahébourg, discussion avec mon logeur qui me voyant fumer mon éternel tabac brun, m’ouvre spontanément sont stock de tabac parfumé à l’orange, à la rose…ce même logeur qui va me dégoter une voiture de location à un prix que tu ne peux pas refuser. J’étais quand même venu dans le but avoué de faire quelques photos de cette île, une série de photos nez au vent, guidé par l’humeur, le temps et ses petits signes qui te font dire, tiens pourquoi ne pas tourner là.
Dès mon premier arrêt du côté de Ferney, j’hésite à prends la vallée ou à continuer la B28, je sors mon appareil et là un vendeur ambulant, vient me voir pour me parler de sa mobylette, « Capitaine » c’est son nom, à la mobylette, pas au vendeur, c’est lui qui me dit d’aller faire un tour à la ferme de Ferney, que tout n’est pas ouvert mais comme je suis là pour faire des photos il va me trouver les clés, c’est donc là que j’ai commencé mes premières images. 
Tout le reste de mon séjour s’est déroulé comme ça, faire des photos d’amoureux à « bois des amourettes », prendre la piste interminable qui arrive à la mare aux Vacoas, parce ce que Vacoas c’est un nom qui me parle.
Remonter dans la voiture, tomber dans une friche industrielle du côté de l'escalier, croiser Mathieu, l'ébéniste-sculpteur, qui n'ayant pas d'appareil photo pour immortaliser ses œuvres m'a invité chez lui. Puis reprendre la route, passer par Bois Chéri et mettre une image sur un nom vu des milliers de fois sur des paquets de thé, discuter avec une cueilleuse de 62 ans à qui il aurait fallu des années pour se payer un appareil comme le mien... 
Repartir avec un sentiment bizarre, pour échouer chez un tatoueur suisse dans une collocation de Péreybère chez qui je vais passer trois jours, avant d’être embauché comme photographe « officiel » de la communion du petit dernier de la sœur de Marie , celle qui est mariée en France du côté du Gers, pas celle qui élève des zébus au Zimbabwe ou au Botswana je sais plus très bien….



Bien sûr j’ai fait le marché de Curepipe sous la pluie, bien sûr j’ai parcouru le waterfront de Port Louis, bien sûr je me suis fait accoster pour faire une balade en bateau au coin de Mire ou à l’îlot Gabriel, mais j’ai  aussi immortalisé des enfants qui me refaisaient Di Caprio sur une plage entre Souillac et Bel Ombre.
J’ai traîné sur cette île, de Rosebelle à Moka (juste car j’adore le café) en passant par Flic en Flac. 

Maurice, c’est plus qu’une simple île tropicale, y’a vraiment un truc dans l’air qui te rend créatif." Hubert MARY 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire